Qu’est-ce que la réflexivité ?

Comment utiliser

la pratique reflexive en formation ?

C’est réfléchir à comment on fonctionne soi-même. La relation de l’objet à lui-même ou  la relation de moi à moi.

C’est comprendre comment nos comportements  créent  du sens pour pouvoir communiquer.

Le sens est crée en fonction de notre propre culture.

Il est  interprété différemment d’un membre à l’autre pour le même fait ou le même  élément.

Perrenoud mentionne qu’elle « permet au professionnel de comprendre ce que Bourdieu appelle l’habitus, c’est à dire les biais et les limites de sa perception et de sa pensée, ses préjugés et ses raisonnements dans l’action….en se confrontant à l’altérité, soit par l’échange verbal avec l’autre, soit par la mise en confrontation d’un état de savoir avec une nouvelle réalité ».

En gestion d’équipe, par exemple, c’est comprendre comment on distribue le travail dans nos missions de manager puis comment on suit  l’équipe pour une mise en place efficiente des missions. Le responsable hiérarchique – en fonction de sa  formation initiale et de sa personnalité – donnera les mêmes missions qu’un autre mais avec une façon de faire qui lui est propre.

Et les formateurs recevront aussi  les « ordres » de façon différente en fonction de leurs  formations initiales et de leurs personnalités.

Pendant la rédaction d’un mémoire, par exemple,  la réflexivité est pratiquée  pour analyser ce qu’on a fait et prendre du recul, ce qui nous est demandé dans le processus d’analyse de ce qu’on a mis en place sur notre terrain professionnel.

La réflexivité, c’est porter un regard sur soi ainsi que sa position, son rôle et ses pratiques dans une mission spécifique.

Le chercheur Bruner explique que, dans le cadre d’un mémoire d’étudiant, « l’écriture permet d’instaurer un dialogue entre soi et autrui, présent virtuellement dans la production d’écrit.

Dans cette perspective, un rôle important est accordé au double processus d’externalisation/internalisation : l’explication de sa pratique et sa formalisation par l’écriture constituent une production, une externalisation.

Elles permettent de construire de nouveaux savoirs, lesquels sont appropriés sur le plan intrapsychique, ce qui constitue une internalisation ». (Bruner, 1996)